
Le calorifère dort pis les mouches se réveillent, se cognent à la fenêtre, un peu comme moi.
Là, on travaille la longue distance, à huit heures de route si t’arrêtes pas. La création d’entre-saison entre deux régions ; pis c’est ni la blanche Gaspésie, ni la gadoue de Montréal qui va l’empêcher. Les idées nous viennent, ça augure bien. On a les oreilles qui chauffent à force, mais la tournée se prépare. La Gaspésie et les Iles on va y arriver, notre laboratoire créatif packté dans la valise de notre p’tit char crazy-carpet. Des piles pour éclairer nos faces de fou dans une lampe de poche, pis des boîtes, toujours, dans nos boîtes, à chercher la surprise. On prévoit se promener léger, en quête de la place inusitée à s’approprier, du bar pour marcher d’sus, du plus gros arbre du parc, ou du spot là-bas, dans l''coin, entre les deux rangées d''épinettes.Un show avec ben des tours dans l’chapeau, ben des idées à tester aussi.
Là, l’printemps est à’ porte, je le vois de ma fenêtre au troisième. \r\nY’ose pas sonner. Pas encore.
Y'avance son heure, mais y sonne pas. \r\nY'attend la dernière tempête.